Située au cœur de l’ancienne « carrière » qui signifie rue en provençal, la synagogue d’une très grande originalité est remarquablement conservée....
Adossée à la colline Saint-Jacques et baignée par les eaux de la Durance, Cavaillon a bénéficié de tout temps de son positionnement géographique pour traverser l'histoire.
Ville nature, avec la colline Saint-Jacques au coeur de la cité, Cavaillon n'en reste pas moins marquée par son histoire et offre au visiteur curieux de nombreux témoignages de son passé :
La chapelle Saint Véran
Il est difficile de ne pas voir cette chapelle tant l’art du baroque s’exprime avec cette multitude de détails, de sculptures et de… dorures ! Quand vous entrez dans la cathédrale, c’est la première chapelle sur votre gauche ; en général votre regard se pose directement dessus puisque la porte lui fait face.
À l’origine, elle était dédiée à Saint Martin. Cette chapelle, à la décoration exubérante, fût souhaitée par l’évêque de Cavaillon, Philippe de Cabasolle, ami de Pétrarque. Un peu plus tard on y fera transporter les reliques de Saint Véran, 1er évêque de Cavaillon ; la chapelle est alors entièrement rénovée et consacrée au saint.
Le retable en bois doré de Barthélemy Grangrier (1650) encadre une toile de Pierre Mignard (1657) représentant le plus célèbre miracle de Saint Véran. On y voit ce dernier enchaînant et débarrassant la région d’un horrible drac, ou dragon, que l’on appelle dans le pays la Coulobre. Hélas l'autel, qui est l'ancien maître-autel de la cathédrale, cache la tête de la bête.
La voûte et les deux panneaux latéraux sont de Jacques Bernus, sculpteur réputé du Comtat Venaissin. Sur la voûte, nous pouvons y découvrir plein de symboles. Dans les coins les attributs de l’évêque portés par des angelots : la mitre, la crosse ainsi que trois allégories représentant chacune d’elles une des vertus de Saint Véran, les flèches symbolisent le zèle, les clefs représentent la charité et dans un coin, on peu apercevoir une tête d’éléphant qui est le signe de la bénignité, du côté affable et doux de l’évêque et saint.
Si ces détails montrent la vie du saint, il y en a d’autres qui sont présents comme pour rappeler que nous sommes à Cavaillon ; et que ces décorations sont ancrées dans leur temps. En effet, au milieu, regardez bien… vous y découvrirez un tétragramme dans un triangle, c’est le nom de Dieu écrit en hébreu !
Canal St Julien
Au XIIème siècle, l’évêque de Cavaillon décide de construire près d’une chapelle au nom de Saint-Julien, un moulin à blé qui portera son nom. Pour le faire fonctionner il a bien sûr besoin d’eau. C’est pourquoi il demande l’autorisation, au Comte de Toulouse, de dériver les eaux de la Durance. 1171 : le canal Saint-Julien est né ! Il est alors le plus canal de Provence !
Les premiers arrosages ont lieu au XIIIème. Puisque les moulins sont alimentés par les eaux de la Durance via un canal, les cavaillonnais souhaitent faire de même pour irriguer leurs terres. L’évêque de Cavaillon autorise alors aux habitants l’utilisation des eaux du canal pour irriguer la plaine agricole.
Au XVIème siècle, avec l’essor de la production agricole, l’alimentation en eau devient précaire. Il devient urgent de réaménager le canal ; notamment en le raccordant plus en amont aux abords de Mérindol. Mais, pour se faire, il faut une autorisation… royale ! Fort heureusement, en 1537, François Ier, qui revient d’Italie, passe en Provence. Il donne alors l’autorisation de capter les eaux de la Durance plus en amont.
Après deux siècles de lutte, les agriculteurs propriétaires, les utilisateurs du canal et de la mairie de Cavaillon, en appel à la préfecture de Vaucluse. Ce dernier met en place un syndicat forcé par arrêté préfectoral le 30 juillet 1818, c’est ce syndicat qui est en charge du canal,
Depuis le Moyen-âge, le Canal Saint-Julien contribue au développement de la culture de fruits et légumes, notamment le célèbre melon de Cavaillon. Cette riche plaine agricole s’étend aujourd’hui sur plus de 6 000 hectares.
Aujourd’hui, le canal est long de 200 km ; il est raccordé à la Durance (aux abords de Mallemort) jusqu’à Caumont-sur-Durance. Que ce soit le canal « principal », ou ses dérivations, il traverse plusieurs communes (Cheval-Blanc, Les Taillades, Robion, Cavaillon, Le Thor, L’Isle-sur-Sorgue, Caumont-sur-Durance).
Un émissaire célèbre pour les Melons de Cavaillon
1864, la bibliothèque municipale de Cavaillon apparaît. Toute jeune, et bien vide de livres. Le bibliothécaire, Antoine Zacharie Seguin, a alors une idée : pourquoi ne pas demander aux auteurs un don de leurs plus fameux récits ?
C’est ainsi que des romanciers, des poètes, des félibres, tels que Victor Hugo, William Bonaparte-Wyse, Théodore Aubanel, mais aussi Alexandre Dumas, reçoivent cette lettre. Si le don demandé faisait état de 3 ou 4 ouvrages, Alexandre Dumas lui, voit les choses en grand : c’est un exemplaire de chacune de ses œuvres qu’il est prêt à offrir à la ville ! Mais en échange d’une petite contrepartie…
Voici sa réponse : « Si la ville et les autorités de Cavaillon estiment mes livres, j’aime fort leurs melons ; et je désire qu’en échange de mes trois ou quatre cents volumes, il me soit constitué par arrêté municipal, une rente viagère de douze melons par an. Les frais d’envoi bien entendu demeurant à ma charge ». Le 13 novembre 1864, le conseil municipal votera à l’unanimité ce décret !
L’histoire aurait pu rester dans les seules annales cavaillonnaises, mais les lettres sont publiées dans Le Petit Journal (tiré alors à Paris à près de 150 000 exemplaires). ; les dons d’ouvrages vont alors affluer vers la bibliothèque de Cavaillon.
Alexandre Dumas devient alors un émissaire de renom ! Pour la bibliothèque municipale d’abord, puisqu’elle comptera 876 volumes à la fin de l’année 1864, et le double l’année suivante. Pour le fameux Melon de Cavaillon également ! Si il pouvait s’enorgueillir d’une réputation de grand écrivain de son temps, il pourra en faire de même concernant sa rente de 12 melons par an.
Il n’oubliera pas cette amitié culinaire avec la ville, dans le Grand Dictionnaire de Cuisine qu’il a écrit, il dit :
« Je n'ai qu'un désir à émettre, c'est que mes livres aient toujours pour les Cavaillonnais le même charme que leurs melons ont pour moi. C'est à la fois une occasion qui se présente d'exprimer à mes bons amis de Cavaillon toute ma reconnaissance, et de désigner à toute l'Europe leurs melons comme les meilleurs que je connaisse. »
La richesse de la biodiversité dans la plaine de Cavaillon
En suivant la Durance pour remonter vers la Colline Saint-Jacques et rejoindre le cours d’eau du Coulon.
La Durance, rivière dite « capricieuse », autrefois redoutée pour ses crues, est pourtant le plus grand torrent d’Europe. C’est la mère nourricière de toute la Provence. Cette rivière en lacets, et un vrai corridor biologique.
Dans les eaux courantes on y trouve plusieurs centaines d’invertébrés, de poissons. Les bras morts de la rivière et les forêts riveraines accueillent de nombreuses espèces d’oiseaux aquatiques et de mammifères, et delà aux portes de la ville de Cavaillon.
La colline Saint-Jacques c’est l’unique relief calcaire de la plaine de Cavaillon, elle est un morceau du Petit Luberon isolé de celui-ci. Sa flore et habitats naturels bénéficient d’un climat méditerranéen chaud et sec, son massif est recouvert de taillis à chêne vert, pinède de pin d’Alep dans les vallons abrités, garrigues à chêne kermès, et romarins ailleurs.
Parmi les plantes que l'on peut trouver dans la garrigue de la colline St Jacques, il y a celle qui inspira l'architecture depuis l'antiquité : l'acanthe
Plusieurs espèces d’oiseaux y nichent, le Hiboux Grand-duc, et le Monticole bleu. Le Lézard ocellé fréquente aussi les garrigues ouvertes et rocailleuses de ce site. Toutes sortes d’insectes.
Le Coulon, aussi appelé Calavon, est une rivière de type torrentielle dans le Parc naturel Régional du Luberon. Elle prend sa source au village de Banon, sur les contreforts du Plateau d’Albion dans les Alpes de Haute Provence en passant dans les extraordinaires Gorges d’Oppedette elle poursuit son cours en passant par la ville d’Apt et de Cavaillon, pour se jeter 86 km plus bas dans la Durance.
On note par ailleurs la présence de 46 espèces animales patrimoniales, dont 9 déterminantes. Parmi celles-ci : plusieurs mammifères, comme les chauve-souris, le castor d’Europe, oiseaux : la chouette chevêche, le cincle plongeur, le Circaète Jean-le-Blanc, ..., des insectes terrestres et aquatiques (papillon, libellules), et des poissons.
Située au cœur de l’ancienne « carrière » qui signifie rue en provençal, la synagogue d’une très grande originalité est remarquablement conservée....
Découvrez Cavaillon dans le Luberon, son histoire, les endroits à visiter absolument, son célèbre melon et sa via Ferrata. Un site Incontournable...
La cathédrale Notre-Dame et Saint-Véran est un monument de style roman situé à Cavaillon dans le Parc Naturel Régional du Luberon. Découvrez ce...
Inscrit aux Monuments historiques avec son jardin remarquable et son temple romain, situé au coeur de la ville antique, cet Hôtel Particulier...
De la période antique, restent de nombreux vestiges encore visibles. On vous emmènent à la découverte de certains d'entre eux, entre Cavaillon et Apt.
Adossée à la colline Saint-Jacques et baignée par les eaux de la Durance, Cavaillon a bénéficié de tout temps de son positionnement géographique...
La chapelle romane de Saint-Jacques, charmant petit édifice au décor sobre à l’image des chapelles rurales, est implantée sur un promontoire de la...
Cavaillon
Ajouter à mon carnet
Appelez nous
Ecrivez nous
Facebook
Découvrez nos brochures sur le Luberon pour préparer vos week-end et vacances : guide touristique, hébergement, randonnées, agenda...
Commandez